La classe inversée s’invite sur PCN
Dans le 15e arrondissement, le Collège Modigliani utilise la nouvelle version de Paris Classe Numérique pour la deuxième année. Les enseignants de mathématiques des classes de 3ème et de 4ème ont lancé une expérimentation de classe inversée à l’aide des applications de PCN. Focus sur cette initiative pédagogique.
Un projet pédagogique qui tire bénéfice de la nouvelle version de PCN
A la rentrée 2017, les enseignants de mathématiques Raphael Sotto et Olivier Claeren se sont partagés les heures d’enseignement d’une de leur classe de 3ème. Face à cette situation singulière, les deux professeurs ont décidé de lancer une expérimentation de « classe inversée » dans l’ensemble de leur classe du même niveau. Durant toute l’année, les élèves ont travaillé leur cours de mathématique à la maison, tandis que le temps de classe était consacré aux exercices d’application.
La mise en œuvre de ce projet a coïncidé avec le déploiement de la nouvelle génération de Paris Classe Numérique. « Depuis le début du projet de classe inversée, mon collègue et moi avions l’ambition d’utiliser une carte mentale pour présenter le cours. L’ajout d’une application de ce type dans PCN a parfaitement répondu à notre besoin. C’est donc l’outil que nous avons utilisé » explique Olivier Claeren. « Nous utilisons également le blog pour répertorier les chapitres étudiés durant l’année. Chaque billet de blog correspond à un chapitre et regroupe les vidéos pédagogiques du cours ».
La classe inversée, comment ça fonctionne ?
« Pour chaque chapitre que nous abordons, nous construisons une carte mentale avec les principales notions et définitions du cours. La leçon est découpée en différentes étapes auxquelles sont associés des liens vidéo vers Edpuzzle, une plateforme d’hébergement de vidéos éducatives. En général, nous réalisons nous-mêmes les supports vidéo qui consistent en des diaporamas avec un enregistrement audio de nos commentaires. De temps en temps, nous ajoutons aux vidéos des petits tests de compréhension proposés à certains moments importants du cours. A partir de ces supports, les élèves doivent écrire la leçon, soit dans leur cahier soit directement sur une impression du diaporama » continue Olivier Claeren.
Une fois chez eux, les élèves doivent se connecter à PCN pour accéder aux contenus du cours et visionner les leçons. Mais que font-ils une fois en classe ?
« Chaque heure en classe commence par un moment de questions/réponses sur la leçon préparée. S’ensuit un questionnaire de contrôle afin de vérifier que les éléments du cours ont bien été acquis. Puis le reste de l’heure, les élèves réalisent des exercices d’application à partir du manuel. Nous avons élaboré un « parcours de réussite différenciée » pour que chacun puisse aller à son rythme. Enfin, je corrige avec eux les exercices fondamentaux », développe l’enseignant de mathématique.
Il n’y a donc plus de travail à réaliser en dehors des heures d’enseignement, mis à part le visionnage des vidéos de leçons. Et comment faire si certains élèves ne peuvent pas accéder à PCN chez eux ? Les professeurs de mathématiques tiennent une permanence une heure par semaine en salle informatique sur un créneau banalisé pour toutes les classes de 3e. Chacun peut donc librement utiliser un ordinateur pour consulter les éléments du cours.
Une démarche qui suscite l’enthousiasme et la curiosité
Forts de leur première expérience, les deux enseignants ont décidé de poursuivre le projet cette année avec leurs élèves de 4e. Ils ont cependant été surpris par leurs nouveaux élèves de 3e. Ces derniers ont eu vent de l’expérimentation de l’an passé et ont souhaité adopter la classe inversée en cours de mathématiques, avec pour avantage principal la diminution du temps de travail à la maison ! De leur côté, les enseignants retiennent comme point positif l’accroissement du temps que les élèves dédient à la recherche, au travail en groupe et en autonomie. Pour répondre à la curiosité des leurs collègues du collège, Raphael Sotto et Olivier Claeren ont également présenté leur démarche pédagogique lors d’une formation d’une demi-journée.
PCN, un outil de vie scolaire essentiel
Si l’utilisation de la carte mentale n’est pas généralisée, tout·e·s les enseignant·e·s du collège Modigliani se servent des applications de vie scolaire. En début de cours, l’appel est donc réalisé directement sur PCN à l’aide des postes à disposition dans chaque salle de classe. Les professeurs d’EPS, quant à eux, utilisent PCN sur des tablettes numériques lorsque leurs séances de cours se tiennent en dehors de l’enceinte de l’établissement. La réservation des salles informatiques passe elle aussi par PCN, ce qui confère aux enseignants une grande autonomie dans l’accès aux équipements du collège.
Le principal adjoint de l’établissement, Arnaud Chaunavel, ne manque pas de présenter les améliorations et nouvelles fonctionnalités de PCN à la communauté éducative dès qu’il en a l’opportunité.
« Les conseils de classe sont une des rares occasions d’avoir dans la même pièce une dizaine d’enseignants, des parents et des élèves. Donc en général j’en profite pour faire une petite démonstration » explique-t-il. « Jusqu’à présent, l’oubli très récurrent des mots de passe par les élèves ou les parents reste, sans aucun moyen pour eux de les récupérer eux-mêmes, l’un des principaux problèmes auxquels nous sommes confrontés. Souvent les utilisateurs ne renseignent pas d’adresse mail de récupération ou nous transmet en début d’année une adresse erronée. Mais il faut noter un point très positif : nous n’avons jamais été confrontés à une situation qui nécessitait de réaliser une quelconque modération sur l’ENT. Les élèves jouent vraiment le jeu du réseau social éducatif : Paris Classe Numérique, c’est pour le collège » conclut Arnaud Chaunavel.
L’expérience du collège Modigliani donne un bel exemple des manières dont PCN répond à ses différents objectifs. L’espace numérique de travail proposes des outils pédagogiques aux enseignant·e·s, tout en améliorant le contexte de vie scolaire grâce à une communication plus aisée et à une transparence accrue entre les membres de la communauté éducative.